Les personnes célèbres

René Caillié (1799 - 1838).

C'est un rêve, n'est-ce pas, mes aventures ?

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 René Caillié, né le 19 novembre 1799 à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) et mort le 17 mai 1838 à la Gripperie de Saint-Symphorien (Charente-Maritime), est un explorateur français, devenu connu après avoir été le premier Occidental à revenir de la ville de Tombouctou, au Mali. Sa ville natale, Mauzé-sur-le-Mignon organise chaque année la Fête à Caillié.

Le Centre socio culturel organise avec la municipalité chaque année, le festival de l’aventure individuelle où est décerné le Prix René Caillé des écrits de voyage de la ville de Mauzé. Une bourse de l’aventure (partie prenante du festival)  destinée aux jeunes est aussi remise à cette occasion.

Désirant parcourir des terres inconnues, il quitte la France en 1816, mais ne réalise son rêve que onze ans plus tard. Il connaît d'abord deux échecs, doit revenir en France. Enfin, il se rend chez les Maures braknas, dans l'actuelle Mauritanie, d'août 1824 à mai 1825, pour apprendre la langue arabe et la religion musulmane. Comme l'a fait Jean Louis Burckhardt avant lui au Levant, il s'invente une nouvelle identité de musulman, qu'il endossera durant son voyage pour éviter de se faire tuer. Après avoir appris l'existence du prix qu'offrirait la Société de géographie au premier Européen qui pénètrerait dans la ville de Tombouctou rendue mythique par les récits des voyageurs arabes du Moyen Âge et interdite aux chrétiens, il décide de partir, seul, par ses propres moyens, sans aide financière, sans escorte militaire, se faisant passer pour un humble lettré musulman. Parti de Boké en Guinée, le 19 avril 1827, il est ensuite retenu cinq mois - gravement atteint du scorbut - à Tiemé dans l'actuelle Côte d'Ivoire. Enfin, il atteint le 20 avril 1828, Tombouctou. Il est déçu de trouver une cité tombant quelque peu en ruines. Remontant le Sahara avec une caravane, il arrive à Fez après une très dure traversée au Maroc. C'est finalement Fès qu'il qualifie de « la ville la plus belle qu'il ait vue en Afrique ».

Claude Durand (1801 - 1895).

« Il revint à Mauzé en 1856 où il écrivit plusieurs poèmes et chants populaires »

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Fils d’un scieur de long venu chercher fortune à Mauzé, Claude Durand apprend la tonnellerie, le travail des chais, la distillation.
Devenu propriétaire vigneron par héritage, il s’engage à fond dans la politique révolutionnaire. C’est à cette époque, comme beaucoup de ses compatriotes, qu’il " s’essaye à la rime " et compose en 1848 le chant des vignerons, chant révolutionnaire qui devient sa profession de foi.

Sous la révolution de 1848, Mauzé est surnommée " la ville rouge " et devant une telle agitation politique, le Commissaire du Gouvernement dissout la municipalité dont Claude Durand était le maire du 1er mars 1848 au … 10 avril de la même année !

Inquiété en décembre 1851, car cette chanson subversive a franchi les limites de l’Aunis, il s’exile à Jersey, devenant le compagnon d’un autre proscrit célèbre : Victor Hugo, qui le cite dans un de ses courriers.

Il revint à Mauzé en 1856 où il écrivit plusieurs poèmes et chants populaires malgré une surveillance discrète mais attentive.

Devenu le " Père Durand " et entouré du respect des mauzéens, le doyen des chansonniers reçut d’innombrables lettres de félicitations, restant jusqu’à sa mort, fidèle à ses convictions républicaines et sociales. Il composa l’épitaphe de sa femme, puis plus tard la sienne. En réglant ainsi les formalités de ses obsèques, disparut le célèbre " chanteur populaire populeux "

Contre Amiral Savary (1743 - 1808).

« Il passa les dernières années de sa vie à Mauzé »

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Né en 1743 à Salles (17), orphelin à 4 ans, il est élevé par un oncle.
A 18 ans, il s’embarque de lui-même sur un vaisseau de commerce pendant 18 mois à St-Domingue.

De retour en France, il obtint du service sur la flotte royale, il alterne marine de commerce et marine de guerre. Puis la Compagnie des Indes l’emmène d’Amérique en Chine, en passant par les Indes où il combat les Anglais sous les ordres du Bailli de Suffren.

Puis la Compagnie des Indes l’emmène d’Amérique en Chine, en passant par les Indes où il combat les Anglais sous les ordres du Bailli de Suffren. Blessé devant Sadras, il devint lieutenant en 1791. Il mène deux expéditions navales en soutien aux Irlandais révoltés contre les Anglais

Après des commandements à Toulon et à Rochefort, il est nommé chef de division en 1798, puis Contre-Amiral en 1802.

Il passa les dernières années de sa vie à Mauzé où il avait épousé Françoise Busseau avec laquelle il eut quatre fils. Ils habitaient la grande maison en bas du champ de foire : la rue aujourd’hui porte son nom.

Maître Pierre, Jean De Dieu Besson (1855 - 1960)

« Respectueux de ses concitoyens et d’une grande tolérance »

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Né à Mauzé le 20 février 1855, personnage brillant et éclectique, bachelier ès lettres et ès sciences, licencié en droit, avocat honoraire au barreau des Deux-Sèvres, bâtonnier… rien ne lui semble étranger : questions religieuses, lettres, sciences, stratégie, philosophie, urbanisme, musique, théâtre… il discutait même de trigonométrie avec ses petits-enfants ! Toute sa vie est vouée aux oeuvres charitables.

L’ année de son centenaire, il tient une conférence d’une heure et demie sans une note, évoquant ses souvenirs sur Mauzé. D’une bonne santé grâce à une vie exemplaire, il allait encore à la messe à pied à 96 ans…

Respectueux de ses concitoyens et d’une grande tolérance, il ne cherchait à leur communiquer sa foi que par l’exemple de sa propre vie. Personnage hors du commun, il nous a légué un précieux recueil de souvenirs intitulé " Au fil de mes cent ans ".

Jean Claude Chauray (1934 - 1996).

Le peintre des présidents

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Né à Rochefort le 14 avril 1934, celui que les critiques surnomment " le peintre des présidents " passe son enfance et son adolescence à Mauzé, avant de fréquenter les plus grandes galeries d’art internationales. Peintre de nature à la manière de la peinture hollandaise, son art explose comme un hymne silencieux où se mêlent la subtilité de la lumière des fruits avec le reflet des carafes, des étains et des faïences ainsi que les ombres des soieries.

Jean-Claude Chauray, peintre de la lumière, de la nature et de la vie, repose désormais depuis juillet 1996 dans le cimetière de Mauzé.

Colonel de Vallois (1893 - 1964).

« André de Vallois a sa place dans la galerie des gloires de Mauzé »

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André de VALLOIS est né à Poitiers le 25 janvier 1893, 3ème garçon d’une famille de 5 enfants. Il fit des études chez les jésuites au Mans (Sarthe) et il envisageait une carrière dans la marine marchande, lorsque la grande guerre éclata.

Incorporé comme 2ème classe le 12 août 1914 au 125 RI, il allait effectuer une guerre des plus brillantes, comme en témoignent ses états de service, ses décorations et ses citations à l’ordre de l’armée. Il est lieutenant en 1918, titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec étoiles et palmes, 6 fois cité. Il a également été blessé à la gorge par un éclat d’obus le 1er octobre 1917.

Après la guerre, il est affecté à l’armée du Levant (415ème RI, légion arménienne) et il combattra en Syrie. Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur, le 16 juin 1920 (à 27 ans) et il sera à nouveau cité. Rapatrié en décembre 1921, il recevra différentes formations avant d’être promu capitaine en juin 1925 à 32 ans et affecté au Maroc au 64ème régiment de tirailleurs marocains.

En septembre 1927, il est affecté à l’école militaire d’infanterie de Saint Maixent.

Le 11 juillet 1928, il épouse Marie Lessoré de Sainte Foy qui est la nièce de Madame Michelin née Godet de la Riboulerie, qui a acquis, puis reconstruit en partie le château de Mauzé en 1877-1878. Trois filles naitront de leur union, dont Thérèse qui épousera le colonel Jean Branger et qui habite Mauzé avec ses enfants et petits enfants. André de Vallois est nommé instructeur de géographie le 20 juillet 1930.

En 1936 il est major de garnison à Dijon et il sera promu chef de bataillon le 20 juin 1937. Il est officier de la Légion d’Honneur par décret du 13 décembre 1938. Au début de la seconde guerre mondiale, il commande un bataillon et toute sa famille est à ce moment réfugiée à Mauzé.

Il est fait prisonnier près de Lille le 29 mai 1940, après avoir vaillamment combattu comme en témoignent sa croix de guerre 1939-1940 avec étoiles et 2 nouvelles citations. Détenu au nord de la Pologne, il apprend la mort de son épouse le 24 décembre 1940. Il est rapatrié sanitaire en septembre 1942.

Il prend enfin sa retraite en 1946, après avoir fait partie des troupes d’occupation en Allemagne avec le grade de colonel. Il a été promu en 1961 Commandeur de la Légion d’Honneur. Installé à Mauzé en 1948, le Colonel de Vallois s’attachera à restaurer le château très endommagé après les vicissitudes de l’occupation.

Il s’investira beaucoup à Mauzé en collaborant en particulier avec le maire de l’époque, Monsieur Giraud, et en travaillant au projet d’une maison de retraite qui lui tenait beaucoup à coeur.

Il a fait avancer ce projet, mais il n’en verra malheureusement pas l’aboutissement. Parmi ses nombreuses activités, il a participé avec quelques autres (le docteur Bossuet, M. Germond, M. Mondon…) à la création de la Société Mauzéenne d’Histoire Locale. Il a fait également la promotion d’activités sportives : football, concours hippique…

André de Vallois est décédé à Niort le 28 avril 1964

Ce rapide tour d’horizon nous a permis simplement de souligner à quel point André de Vallois a sa place dans la galerie des gloires de Mauzé.